Vendredi 15 janvier 2021, les 23 stagiaires en cours de formation au sein d’Aplomb, ont participé à une session de sensibilisation aux discriminations. Une fois n’est pas coutume, nos apprenants se sont mis en situation au cours de saynètes théâtrales. Les ateliers se sont déroulés sur une journée complète sous la houlette de deux intervenantes de l’association l’Ebullition. Objectif : prendre conscience et casser les schémas discriminatoires qui sont inscrits en nous… pour des échanges plus justes et plus respectueux.


Les 23 stagiaires d’Aplomb en cours de formation ce mois de janvier 2021, OPRP et OPEC confondus, ont été accueillis à la maison des associations de Saint-Marcellin vendredi 15 janvier par Camille Clochon et Pascale Guirimand de l’association l’Ebullition. Cette association romanaise intervient pour la troisième année consécutive auprès des stagiaires d’Aplomb, dans le cadre de la sensibilisation aux discriminations. Dans les métiers du bâtiment comme ailleurs, les différences de traitement suivant l’âge, le sexe ou l’origine sont monnaie courante.

En préambule, Yannick Bres (coordinatrice OPRP Aplomb) a indiqué « Quand on veut changer de techniques de construction comme nous le faisons, c’est que l’on a une volonté de changer le monde quelque part… et cela passe aussi par une évolution dans nos têtes, nos systèmes de pensées, les préjugés que l’on peut avoir. »

Notre société est traversée par de multiples rapports sociaux de domination basés sur la classe sociale, la couleur de peau, le sexe, l’orientation sexuelle, le degré de validité, l’apparence physique ou l’âge. Pour mieux travailler ensemble, il est nécessaire de construire des rapports sociaux plus égalitaires et d’agir concrètement pour le respect et l’égalité des personnes quelles que soient leurs différences.

Vaste programme pour nos stagiaires qui se sont prêtés au jeu, avec une mise en jambes un peu sportive de bon matin. Ressentir dans son corps les mécanismes où l’on répète un mouvement sans réfléchir, alors qu’il n’est pas adapté, aide à ressentir les autres attitudes que l’on fait sans réfléchir, notamment en terme d’exclusion de l’autre. La matinée s’est poursuivie par quelques apports théoriques. L’après-midi, saynètes et théâtre étaient proposés par les deux intervenantes. Des scénarios tirés de véritables expériences de la vie quotidienne et du chantier ont été proposés. Les stagiaires ont travaillé autour des thèmes du sexisme, du racisme, de l’homophobie, mais aussi autour des discriminations exercées par les forces de l’ordre…

Une journée où chacun a pu se reconnaître en situation de discriminer ou d’être discriminé : des moments drôles, des moments graves, des stagiaires intéressés, militants, mais aussi d’autres qui ne se sentent pas concernés. Preuves que nous avons encore des progrès à faire, mais aussi que nous sommes sur la bonne voie. Work in progress comme on dit !